Géants des mers
La marine marchande n’échappe pas aux lois du marché.
Géants des mers, pavillons de complaisance, et équipages de tous bords écument les mers du globe.

A l’image de leur activité transnationale, ces navires rassemblent en leur seing une multitude de nationalités, dépassant les frontières des états, pour embarquer sur leur pont de métal un équipage riche en couleurs, expériences, et traditions.

Les marins viennent d’Asie ou d’Afrique pour la plupart.
Souvent sous-payés et sur-exploités, ils passent la majeure partie de leur temps loin de chez eux et font vivre leur famille, parfois leur pays, grâce à l'argent gagné ailleurs.

Pris dans un mouvement incessant, les équipages se nouent, se quittent et se recomposent, créant toujours plus de métissage.
Les liens créés restent souvent faibles et éphémères car, à chaque embarquement, il faut réapprendre à vivre avec d'autres collègues, souvent d'autres nationalités..
Apparent modèle en matière de tolérance et d’acceptation de l’autre, la marine marchande est en réalité un milieu extrêmement hiérarchisé.
Ceci est particulièrement matérialisé dans l'espace même du navire, par le fait qu'il existe presque toujours aux moins 2 salles à manger : le carré des officiers et le carré de l’équipage.

A ces hiérarchies professionnelles, viennent s'ajouter celles fondées sur l'origine ethnique. 
Dans le cas le plus répandu, où la majorité des officiers est originaire de pays occidentaux et l'équipage d'Asie, la répartition se fait sur la base occidentaux/asiatiques.
Bien souvent une domination occidentale persiste, imposant un certain mépris de l’ "étranger".

Séparées et cloisonnées, les différentes communautés cohabitent sans réellement échanger.
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